Le Palais des Mille Vents II – Les Nuits de Saint-Pétersbourg de Kate McAlistair

La semaine de mes écrits, j’ai voulu passer mes soirées à faire autre chose que relire pour la centième fois mes citations, j’ai donc embarqué dans ma chambre à Arcueil un roman en lequel j’avais toute confiance pour me changer les idées. Kate McAlistair, vous le savez, est une autrice qui m’a enchantée dès son premier roman, La Vallée du Lotus Rose, premier service presse que j’ai reçu des Editions de l’Archipel. Depuis, je lui suis fidèle et je sais que je le resterai longtemps. La suite de la saga du lotus rose (La Cité du Lotus Rose et L’Héritière de Lotus rose) m’avait conquise et sa nouvelle trilogie, Le Palais des Mille vents regorge d’autant de qualités.

Voici la quatrième de couverture du second tome :

En 1848. John et Maura, jeune couple de scientifiques, sont à la recherche, près de Saint-Pétersbourg, d’une relique de grande valeur ayant appartenu à Gengis Khan. Le père de Maura, un officier irlandais, poursuit le même but.
Celui-ci n’a jamais accepté que sa fille se marie avec un Anglais sans son consentement. Désireux de se débarrasser de son gendre, il le dénonce au tsar comme espion. John est contraint de fuir avec sa femme et leur fils nouveau-né alors que s’annonce une violente tempête de neige.
Le lendemain à l’aube, la princesse Iéléna Vatchenko découvre sur ses terres un nourrisson épargné par la neige et les loups. Persuadée qu’il est la réincarnation du bébé qu’elle vient de perdre, elle le prend avec elle.
Vassili, son époux, craignant de la voir sombrer dans la folie, accepte d’élever l’orphelin aux côtés de leur enfant légitime comme son propre fils. Par amour, il va préserver le secret de ces jumeaux, quitte à défier son cousin le tsar, sa terrible police secrète et même cet étrange officier irlandais venu réclamer un carnet à dessins convoité tant par la Russie que par l’Empire britannique…

Si nous retrouvons ici des personnages déjà croisés dans le premier opus, John et Maura, ils disparaissent si vite que je crois pouvoir dire que ce tome peut être lu et compris sans le précédent. En effet, c’est avec Iéléna Vatchenko, son mari Vassili, les jumeaux, les membres de leur famille, Katharina, Vladislav et de leur domaine, les moujiks, notamment Pavel et son fils Nicolaï que nous évoluons ici. Dans la campagne de Saint-Pétersbourg, les hivers sont rudes, longs et dangereux. Le palais des Vassili n’est pas épargné par les loups, les ours et le froid. Encore une fois, j’ai été très sensible au talent de l’autrice pour nous embarquer dans ce que j’ai ressenti comme un voyage. On voit la forêt, la magnificence des châteaux, on entend les loups, on sursaute devant les ours, ce roman fait vibrer tous nos sens, c’est magique.

Les personnages sont tout aussi fascinants. Iéléna allie une extrême force à une faiblesse liée à sa sensibilité. Pleine de bonnes intentions et devenue, en restant une femme éperdument amoureuse, une mère protectrice, elle apprend, au fil du roman, à devenir la barynia, celle que l’on respecte, à qui l’on obéit et à qui l’on tient aussi. Vassili est un homme touchant, dont la force émane en réalité de son amour pour sa femme et ses enfants, et de sa droiture. A l’inverse de ce couple modèle mais jamais ennuyeux, il y a Vladislav. Toute l’obscurité de ce tome, et je peux vous assurer qu’elle est puissante et nimbe toutes les péripéties, émane de cet être abject dont la méchanceté finit par rejaillir sur son physique, d’autant qu’évidemment il croise la route de Fleming, que nous avions rencontré dans le premier volume. Cette association malsaine conduit les autres personnages à un terrible destin. Car oui, malgré la présence d’êtres loyaux comme Nicolaï, l’enfant devenu adulte, l’ange protecteur et sacrificiel, comme Nina, ce volume est très sombre.

Sans jamais tomber dans le voyeurisme, Kate McAlistair parvient à nous faire frissonner avec les personnages et j’avoue craindre encore ce Vladislav, comme j’ai tremblé lors de la chasse à l’ours, décrite de manière magistrale, ou de la scène finale, d’une violence terrible, tant physiquement que psychologiquement. Sans trop vous en dévoiler, je peux d’ores et déjà affirmer que j’attends avec une immense impatience la suite de cette saga car le destin des personnages que l’autrice parvient à nous faire tant aimer, est plus que troublé à la lecture de la dernière page du roman.

Les intrigues amoureuses et individuelles se lient de manière subtile à la dimension politique qui avait fait tout l’enjeu du premier tome. On sent que le lien va de nouveau se tisser avec Aleksandr (Morgan) et Chali, de nombreuses pistes centrales sont symboliquement enfouies ici, mais pas détruites, ce qui laisse à l’autrice de quoi conclure de manière spectaculaire, je lui fais entièrement confiance sur ce point.

Je terminerai donc en remerciant chaleureusement Kate McAlistair de me charmer, de me faire voyager, rêver et trembler à chacune de ses histoires, Mylène des éditions de l’Archipel qui a eu l’extrême gentillesse de me faire parvenir ce roman (tu es la meilleure !) et en vous invitant vraiment à découvrir cette plume et ces merveilleux romans dont on ne peut qu’être sous le charme, je vous le garantis…

Et maintenant, on retourne au concours et à la préparation des (éventuels) oraux.

Priscilla

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