Anne de Redmond de Lucy Maud Montgomery

Anne, Anne, Anne… Quand j’ai découvert l’histoire de cette petite fille si originale, je me suis demandé si le charme opèrerait toujours quand la fillette grandirait. Ce troisième tome de Lucy Maud Montgomery vient de me prouver que oui !

Voici le résumé :

Anne Shirley, qui a désormais 18 ans, poursuit ses rêves d’études supérieures et d’envolées créatives. Et c’est en compagnie de Gilbert Blythe, Charlie Sloane et Priscilla Grant qu’elle découvre Redmond, l’Université de Kingsport en Nouvelle-Écosse. Au programme : cours, écriture, nouvelles rencontres et surtout, toutes sortes de mésaventures ô combien romantiques. Sans oublier les retours à Green Gables pour se ressourcer, entretenir les vieilles amitiés, garder sur le droit chemin un turbulent petit garçon… et recevoir sa première demande en mariage ! Avec toujours autant de style et d’humour, Lucy Maud Montgomery signe de son écriture merveilleuse un charmant trésor littéraire à la fois poétique et tendre sur les joies et les peines du passage à l’âge adulte d’une fascinante jeune fille.

Edité la première fois sous le titre Anne quitte son île, ce tome est celui du passage à l’âge adulte, représenté symboliquement par le départ de Green Gables. Anne part avec Priscilla, Gilbert, Charlie et bientôt Stella pour l’université de Redmond, un choix pas si simple pour l’époque.

Arrivée neuf ans auparavant, avec, sur elle, quelques affaires et une grande soif d’aimer et d’être aimée, Anne doit reconstruire ses rêves et son monde féérique ailleurs, alors que la vie continue sans elle à Avonlea. Comme je le disais en introduction, je me suis souvent demandé si l’originalité de cette héroïne chère à mon cœur pourrait tenir sur la durée ; si en devenant adulte, Anne ne serait pas obligée de renoncer à une part de ce qui fait son charme et son rayonnement. Mais non, Anne reste Anne, malgré les études, malgré les premiers émois amoureux, malgré les soirées étudiantes, malgré tout !

Beaucoup disent qu’il s’agit là de leur tome préféré. Je ne saurais le dire. J’ai l’agréable impression que chaque nouveau tome devient mon préféré. Est-ce que l’autrice se perfectionne avec le temps ? Est-ce que la magie opère de plus en plus. Je ne sais pas ! Mais chaque opus de cette saga est une bulle de bonheur.

On y trouve beaucoup d’humour : Anne a encore plus d’un tour dans son sac et la rencontre avec Philippa va encore ajouter du piquant au quotidien de ces jeunes filles bien élevées, sans compter les personnalités incroyables de Davy, de Madame Lynde et de Tante Jamesina. En outre, en grandissant, Anne prend conscience de la part irréaliste de ses rêves d’enfant, avec douleur d’abord, avec philosophie ensuite, avec humour enfin.

Les aventures sont pleines de rebondissements : l’amour, la mort, la fête, les études, les chats viennent rythmer ces années étudiantes, donnant tour à tour un nouveau souffle, conférant à l’ensemble toute une palette d’émotions.

Et le style… Quelle poésie que le monde perçu par les yeux d’Anne ! Je pense que je ne me lasserai jamais de sa vision des choses, de la nature, des fleurs et des arbres. Vivre quelques heures aux côtés d’Anne Shirley, c’est oublier la morosité du quotidien, c’est s’embarquer très loin, c’est une invitation au voyage.

C’est, en bref, exactement ce qu’il me fallait en cette fin novembre grisâtre, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette jeune femme pleine de vie et de rêves que l’autrice nous invite nous seulement à suivre, mais surtout à apprécier et à côtoyer, comme quelqu’un que l’on connaîtrait et que l’on ne pourrait qu’aimer…

Vous pouvez retrouver ici ma chronique du premier tome Anne de Green Gables et celle du deuxième Anne d’Avonlea.

Priscilla

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