Une fois n’est pas coutume, je vous présente aujourd’hui un roman historique qui n’a pas fonctionné avec moi. Pourtant, ça semblait prometteur…
Voici la quatrième de couverture :
Paris, 1962. L’historien Paul Savarus et sa femme sortent enthousiastes de la projection de Lawrence d’Arabie, le film de David Lean. Ils sont bousculés par un spectateur qui paraît hors de lui.
L’homme s’appelle Alan Carswell et ne décolère pas. Ce film ? Un conte hollywoodien, à mille lieues de la vérité. Car lui a connu Lawrence, à Oxford, lorsqu’il était étudiant en archéologie. Il sait la vérité sur ce » prince aux deux visages « .
À la fois abasourdi et intrigué, Savarus décide de se lancer sur les traces de l’auteur des Sept piliers de la sagesse.
Qui fut le véritable T. E. Lawrence ? Un mythomane ? Une prima donna névrosée ? Un agent sans pouvoir ? Un fabuleux dissimulateur ?
Autant de questions soulevées par Gilbert Sinoué dans ce roman en forme d’enquête, qui revisite l’incroyable épopée de l’un des personnages les plus mystérieux du XXe siècle.
Je vais commencer par dresser la liste des points positifs de ce roman, parce qu’évidemment, il y en a ! Premièrement, c’est une écriture vive : le début commence intensément par la rencontre entre Paul et Alan, les dialogues sont nombreux et font de ce texte un éventuel page-turner.
Les personnages sont également attachants. Très rapidement, Alan, ce vieil homme original et passionné, devient touchant dans sa révolte et dans sa soif de rétablir la vérité, sa disparition rapide n’enlève rien à la passion qu’il insuffle dès le départ. Paul et sa femme forment un duo complémentaire très plaisant.
Enfin, Gilbert Sinoué a mené un travail de fourmi. Ses recherches semblent très précises et le roman fourmille d’informations de valeur sur l’homme et sur le contexte. Toutefois, c’est sûrement là qu’il m’a perdue.
Je pense tout simplement que je ne connais pas assez l’histoire de Lawrence d’Arabie pour me frotter à tant de précisions. En outre, la construction du roman est telle qu’au lieu de recueillir des informations, on se heurte constamment à l’absence de réponse. On rencontre très très rapidement les personnages clés, et puis, ils nous confrontent à un autre secret, à une autre personne, dont ils ne savent rien et que Paul et sa femme vont contacter, pour apprendre…rien ou presque, et ainsi de suite ! Il faut retisser les liens, retenir le nom des personnages, et je n’y suis pas parvenue malheureusement.
Ce doit être une enquête passionnante, je n’en doute pas, mais dans laquelle, moi, la néophyte sur le sujet, je me suis complètement perdue et c’est avec peine que j’ai avancé en diagonale dans ce texte. Je ne peux pas ne pas vous le conseiller, je suis sûre que les connaisseurs ou les amateurs du film (que je n’ai même pas vu d’ailleurs) y trouveront leur compte, mais avec moi, ça ne l’a pas fait. C’est comme ça !
Priscilla