Une enquête des Sœurs Brontë – Les Os du Diable (Tome II) de Bella Ellis

Je dois vous l’avouer, j’ai attendu bien trop longtemps avant de me lancer dans la lecture du second tome des Enquêtes des Sœurs Brontë, Les Os du Diable. Je ne ferai pas la même chose avec le troisième : j’ai adoré, sûrement davantage que le premier tome (dont vous pouvez retrouver la chronique en cliquant ici) !

Voici la quatrième de couverture :

Haworth, février 1846. Une macabre découverte pique la curiosité des sœurs Brontë : des ossements ont été retrouvés dans la cheminée de Top Withens Hall. La domestique, superstitieuse, est persuadée que cette affaire est de mauvais augure pour toute la maisonnée. Elle met en garde les trois sœurs : une rumeur glaçante court au sujet de la famille Bradshaw. On raconte que Clifton Bradshaw, au bord de la ruine, aurait vendu son âme au diable en échange d’une immense fortune. Ce pacte maléfique aurait-il un rapport avec les os cachés dans l’âtre ? Anne, Emily et Charlotte vont apprendre à leurs dépens que le diable en personne a tendu un piège meurtrier et qu’elles sont tombées dedans…

On retrouve, avec ce deuxième opus, tous les ingrédients qui faisaient déjà le charme du premier. Les sœurs Brontë sont toujours aussi attachantes et leur portrait se complète : Emily est toujours aussi impétueuse et courageuse ; Charlotte toujours aussi pure et un brin naïve ; Anne toujours aussi sincère et émotive. Branwell se dévoile un peu plus et se montre fragile, malgré de bonnes intentions. On retrouve dans leurs dialogues les prémices de ce qui fera les grands succès que sont Jane Eyre (que j’ai déjà chroniqué sur le blog) ou Les Hauts de Hurlevent, avec des personnages qui, on le sent, inspireront Cathy et Heathcliff notamment, c’est tout le génie de Bella Ellis.

Mais il ne s’agit pas d’une biographie sur les sœurs Brontë, c’est bien un cosy mystery que nous avons entre les mains et, en tant que tel, il est diablement efficace. Le rythme est savamment orchestré. Chaque indice conduit à une série d’interrogations, chaque avancée bute sur une question en suspens, chaque accusé peut être innocent. Le roman devient rapidement addictif et il est difficile d’en imaginer la fin.

Ce qu’il y a en plus cette fois, c’est la dimension ésotérique que j’ai, pour ma part, trouvé passionnante, et pas seulement en ce qu’elle annonce Les Hauts de Hurlevent (le fait de l’avoir relu il y a peu de temps fait voir les parallèles de manière assez flagrante : pour la chronique, c’est par ici). Entre les intuitions des sœurs, leurs prémonitions même parfois, les pactes avec le diable, la sorcellerie, les francs-maçons, les sacrifices rituels et les orgies, il y a de quoi être plongé dans une ambiance inquiétante, une ambiance gothique que j’affectionne particulièrement. Comme à chaque fois que le surnaturel intervient, on ne peut pas vraiment trancher sur ce qui est de l’ordre de la cruauté, de la folie et même d’une forme d’amour.

Bref, je pense que vous l’avez compris, je suis tombée complètement sous le charme de ce deuxième volume de Bella Ellis et je n’en ai donc pas terminé avec elle.

Vous connaissez cette saga ? Elle vous tente ?

Priscilla