Le Féminisme. En 7 slogans et citations d’Anne-Charlotte Husson et Thomas Mathieu

Je découvre, avec ce tome 11, la collection de « La Petite Bédéthèque des Savoirs » des éditions Le Lombard et je suis tombée sous le charme. Le format est très plaisant et ce choix de petits livres thématiques est génial pour apprendre vite et bien.

Voici la quatrième de couverture :

Malgré des avancées significatives durant le 20e siècle, le combat féministe reste toujours d’actualité. D’Olympe de Gouges à Virginie Despentes en passant par Simone de Beauvoir ou Angela Davis, cette bande dessinée retrace, à travers des événements et des slogans marquants, les grandes étapes de ce mouvement et en explicite les concepts-clés, comme le genre, la domination masculine, le « slut-shaming » ou encore l’intersectionnalité.

Le féminisme évidemment, tout le monde sait ce que c’est. Mais en connaît-on tous et toutes les origines, les fondements, les revendications, les grands moments ? J’avoue que non pour ma part. Bien sûr les noms comme ceux d’Olympe de Gouge, de Simone de Beauvoir, de Simone Veil sont porteurs de sens depuis longtemps mais il y a toutes les autres, toutes les femmes, tous les pays, toutes les anecdotes qui ont fait de leur vie un combat pour qu’on en arrive là (même si, je vous l’accorde, il y a des progrès à faire).

Grâce aux talents conjugués de la plume et de la couleur, cet ouvrage retrace sous nos yeux les destinées de quelques femmes pionnières et essentielles, comme celles que j’ai citées plus haut. Mais il ne s’arrête pas là. Il va vraiment évoquer les mœurs, selon les époques, selon les régions. Ainsi, j’ai découvert le terme de « misogynoir » que je ne connaissais pas et le drame vécu par toutes ces femmes noires qui étaient de deux combats, celui des Noirs et celui des femmes, sans être vraiment reconnues dans aucun. J’ai aussi appris que les médecins avaient véhiculé de la femme noire une image fausse qui l’a desservie longtemps.

Dans ce petit ouvrage, il est aussi question de la sexualité des femmes, de la question très sociale et peu naturelle des genres, de la sphère privée et de la sphère publique, de l’acceptation muette du féminicide, de l’avortement… Tout y est décrit de manière simple et tellement passionnante…

J’ai aussi été profondément choquée par la narration du procès de Bobigny. Peut-être suis-je inculte, c’est possible ! Mais quelle horreur. En quelques traits de crayon et quelques bulles significatives, c’est toute l’injustice d’une société qui est dénoncée ici. En 1972, une femme, après avoir été violée, se retrouve attaquée en justice par son violeur lui-même parce qu’elle avait osé avorter du fruit de ce crime. J’en ai eu la nausée, vraiment…

C’est ce que j’ai trouvé très fort avec ce livre. Il vous fait devenir féministe ! En réalité, sans émettre de jugement, sans jamais utiliser de ton sentencieux ou de vérités pompeuses, les auteurs rappellent à quel point cette lutte a toujours été et est encore légitime. Il appelle à se révolter. Il remémore à celles qui, comme moi, connaissent le mot, mais n’ont jamais eu besoin de lutter, à quel point il faut ne jamais oublier.

Priscilla

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