Vous retiendrez mon nom de Fanny Abadie

Tout d’abord, merci aux éditions Syros pour cette découverte, Vous retiendrez mon nom est un roman que j’avais hâte de découvrir. Une belle couverture, un résumé qui s’avère fort tentant car d’actualité:

Un matin, entre deux voitures, Karim découvre le corps sans vie de Zineb, couverte de bleus et pieds nus. Zineb, pourtant, était une fille sans histoires.
Deux jours plus tard, Sublime, un ami de Karim, disparaît en lui laissant un mot d’adieu et un souvenir encombrant : l’un des escarpins que Zineb portait le soir de sa mort.
Sublime a-t-il quelque chose à voir avec le meurtre ? Et quel est le secret que les copines de Zineb semblent vouloir taire à tout prix ?


Ce roman a un thème de fond qui touche chacun d’entre nous, que ce soit par l’intermédiaire des médias ou de façon directe, nous ne vivons pas tous au contact des problèmes de cités mais les difficultés qui y perdurent ne peuvent que nous inquiéter. Zineb, une belle jeune fille est retrouvée morte par l’un de ses camarades du quartier, la police enquête, pas assez vite au goût de beaucoup. Karim qui a retrouvé le corps de la jeune fille va à sa manière et avec ses moyens tenter de découvrir ce qui s’est réellement passé. Vous le comprenez, l’histoire est intrigante et démarre bien, cependant de nombreux clichés et préjugés vont ternir ma lecture et c’est souvent le cas quand ce type de sujet est abordé. La police n’est que méchante et frappe à tout va, les jeunes de cités cassent du flic sans même réfléchir et chacune des parties prend beaucoup de plaisir à tout ça. Sincèrement, je dis non! Les flics ne frappent pas les jeunes de 14 ans avec un grand sourire aux lèvres et ces mêmes jeunes n’ont pas pour seule ambition de sécher les cours, fumer des joints et se battre avec la police.

Forcément le plaisir de lecture a du mal à faire abstraction de tout cela, la suite et l’issue me semblent moins importants à découvrir.

Je vais tout simplement terminer en disant que je suis persuadée que rien n’est figée, les choses peuvent changer mais certainement pas en écrivant tous ces aprioris de bas étages.

Mag

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