Cette nuit-là de Linwood Barclay

C’est lors de ma chronique de Faux-amis du même auteur, que j’ai reçu beaucoup de commentaires positifs sur Cette nuit-là, il me fallait donc le découvrir rapidement. Aussitôt commandé, aussitôt rangé dans ma valise.

C’est avec plaisir et délectation que j’ai retrouvé la plume de l’auteur dans ce thriller au suspense intense et à l’histoire extrêmement bien ficelée, il faut dire que cela commence fort et que le ton est rapidement donné.

Linwood Barclay crée une atmosphère inquiétante où le lecteur se pose de nombreuses questions quant à ce qu’il s’est passé dans la famille de Cynthia il y a 25 ans. Voici le résumé:

«Vous vous réveillez un matin, la maison est vide, votre famille a disparu…» Cynthia a quatorze ans. Elle a fait le mur pour la première fois, telle une adolescente rebelle devant l’autorité familiale. Sauf que, le lendemain, plus aucune trace de ses parents et de son petit frère. Et aucun indice. Vingt-cinq ans plus tard, elle n’en sait toujours pas davantage. Jusqu’à ce qu’un coup de téléphone fasse resurgir le passé… Une intrigue magistrale qui se joue de nos angoisses les plus profondes.

Les ingrédients essentiels donnent à cette lecture ce que les adeptes de thrillers aiment tant, l’appât est lancé, le poisson est ferré. Puis il y a l’amour que le mari de Cynthia lui porte et qui lui fait soulever des montagnes pour elle, bien entendu, mais le doute parvient quelques fois à s’immiscer, ce qui relance la curiosité du lecteur. On imagine, on suppute, on mène l’enquête, pour ma part, je suis une piètre détective, je n’avais donc pas trouvé la solution à cette énigme que met entre nos mains l’auteur: où sont passés les parents ainsi que le frère de Cynthia.

On imagine la souffrance de cette jeune fille, qui durant 25 ans va chercher à comprendre et être constamment hantée par ces mêmes questions qui tournent encore et toujours. Pourtant, cette souffrance n’est pas le centre de l’histoire car c’est du point de vue de l’époux que l’histoire nous est confiée, on voit donc la situation d’un œil quelque peu extérieur. Nous avons tous essayé d’intégrer la souffrance d’un proche, nous savons tous à quel point il est difficile de comprendre totalement ses réactions, ses émotions. C’est ici ce que l’on ressent avec Terry comme narrateur et cela donne du corps à l’histoire, cela la rend authentique et ôte tous les clichés du drame raconté par la victime, Cynthia n’est la narratrice que des toutes premières pages, bref, je ne vous en dit pas plus car ce serait trop.

Mag