Lore Olympus 4 de Rachel Smythe

Je vous avais déjà parlé, il y a finalement assez peu de temps, de ma découverte du Comics Lore Olympus. J’avais été désarçonnée mais séduite (vous retrouverez tous les explications dans ma chronique ici). Le tome 4 m’attendait encore une fois à la médiathèque et cette fois, j’ai été hypnotisée par cette histoire, au point de relire l’ensemble…encore et encore !

Voici la quatrième de couverture :

L’Olympe est officiellement en train de perdre pied : Menthé est violente envers Hadès, Héra et Zeus ont des problèmes de couple qui impactent tous les dieux et Arès débarque et ne trouve rien de mieux à faire que d’aller réveiller la colère de Perséphone… Au milieu de ce chaos, Hadès et Perséphone réussissent tout de même à se retrouver pour faire le point sur leur relation. Vont-ils enfin s’avouer leurs sentiments ? Apollon de son côté harcèle Perséphone et arrive enfin à se retrouver seul à seul avec elle : un affrontement difficile va se jouer. Perséphone va-t-elle en sortir indemne ? Ce quatrième volume met l’accent sur les confrontations nécessaires et délicates qui régissent les relations et permet de nous montrer que les bons choix sont souvent les plus difficiles à faire. Hadès et Perséphone sauront-ils trouver leur voie ?

Je crois que si cet opus m’a complètement convaincue, c’est parce que c’est celui des fragilités. Les personnages dévoilent leurs failles. J’ai été vraiment touchée par la lecture que propose Rachel Smythe des angoisses d’Hadès. Héra, l’effrayante reine fumeuse et alcoolique, devient une alliée et montre son sens aigu de l’amitié. Quant à nos deux héros, ils sont vraiment déchirés entre ce qu’ils veulent et ce qu’ils doivent, ce qu’ils désirent et ce qu’ils peuvent faire. Au tour de Perséphone de gagner alors en épaisseur. Elle n’est plus celle qui subit, elle prend des décisions, s’impose…pas toujours de la meilleure des manières mais sa maladresse me plait bien plus que la passivité à laquelle elle nous avait habitués.

Les dessins que je trouvais caricaturaux ont réussi à me séduire. Il y a le bleu, il y a le rose, il y a un petit côté manga dans l’expression parfois, mais il y a aussi beaucoup de finesse, d’humanité dans les échanges de regards, dans les attitudes. L’autrice joue, passe d’un registre à un autre avec brio, je ne peux le nier.

En outre, certaines situations, certaines planches sont vraiment drôles ! Hadès, coincé avec les déesses de la virginité alors qu’il voulait avouer ses sentiments, les frasques de Zeus avec Sémélé, le personnage d’Arès. Mais ce n’est pas juste drôle. Il y a, derrière cette légèreté de ton, une connaissance vraiment fine de la mythologie et une analyse assez personnelle des dieux comme des personnages (faibles, traumatisés, forts, arrogants, peu importe). Hadès, dieu mal aimé parce que dieu des Enfers, n’est pas le méchant que Perséphone va rendre bon. C’est un (homme) dieu bon, persuadé de ne pas l’être assez. Perséphone ne le sauve pas, elle lui montre qui il est en étant elle-même ce qu’elle est vraiment. Vous l’aurez compris, pas de schéma toxique dans cet amour naissant. Le seul élément toxique, c’est Apollon et là encore, la manière dont les choses évoluent est d’une belle finesse : ce n’était pas qu’un épisode, c’est un traumatisme pour elle, une vraie incompréhension pour lui et cela a des conséquences (et ce n’est certainement pas fini !)

Bref se plonger dans les pages de cette histoire fut un régal. Au point que j’ai relu (et acheté, mais chut, il ne faut pas le dire) les trois précédents tomes, découvrant de nouvelles choses, riant de nouvelles planches. C’est un langage en fait, un langage auquel j’ai dû me familiariser mais que je savoure aujourd’hui…

Vivement la suite !

Priscilla

Laisser un commentaire