Lore Olympus de Rachel Smythe

Voilà un titre qui, sur le papier, ne pouvait que me plaire. Le format graphique m’attire de plus en plus et le choix de la réécriture du mythe d’Hadès et Perséphone achevait de me convaincre. Et pourtant…

Voici la quatrième de couverture :

Perséphone, jeune déesse du Printemps, a été élevée parmi les mortels par sa mère Déméter et préservée des tentations du royaume glamour et trépidant des dieux. Pour devenir une vierge sacrée, elle est enfin autorisée à aller étudier à l’université sur l’Olympe… Mais lorsque sa colocataire Artémis l’emmène à une fête et qu’elle y fait la connaissance d’Hadès, le charmant mais incompris souverain des Enfers, sa vie bascule. L’étincelle est immédiate. Tout s’accélère alors… La rencontre de ces deux êtres changera la face de l’Olympe, mais pour trouver sa place et affirmer son pouvoir, Perséphone devra mener une lutte sans répit.

Après ma lecture du premier tome, j’ai été plus que sceptique. Je vous explique pourquoi. Avant tout, je ne suis pas familière du format Comics encore différent de celui de la bande dessinée et du roman graphique. Il y a encore moins de textes, une certaine forme de caricature dans la présentation des dessins à laquelle je n’étais pas préparée. Je me suis sentie larguée (vieille peut-être même…), je ne reconnaissais pas les personnages d’une page à l’autre (et Perséphone dont les cheveux poussent seuls, vite et de manière incontrôlable ne m’a pas aidée), je ne savais plus dans quel ordre se déroulaient les événements. Bref, arrivée à mi-chemin d’un ouvrage qui a le mérite de se lire super vite, j’étais persuadée que je m’arrêterais là… Et puis, non !

Que s’est-il passé concrètement ? Je ne saurais le dire, mais je me suis attachée au personnage d’Hadès, j’ai trouvé la réécriture drôle très souvent (voir le dieu des Enfers papouiller ses chiens, dont Cerbère, est un délice), fine parfois (jouer sur l’aspect « pas très réceptif au consentement » d’Apollon était très intelligent, tout comme le travail autour des déesses de la virginité) et je me suis dit « Pourquoi pas… »

Les trois tomes étant disponibles dans la médiathèque de ma ville, j’ai fait durer le plaisir. Et je ne regrette pas. Je dois avouer que j’ai encore parfois du mal à suivre mais j’aime bien cet univers. Le monde des enfers, devenu une sorte de gratte-ciel labyrinthique, est fascinant. Perséphone, en tant que personnage, ne me plaît pas beaucoup mais son histoire est très bien construite et intrigante : est-elle une déesse ? Pourquoi sa mère n’intervient-elle pas du tout malgré ses frasques ? Les personnages secondaires sont riches : j’ai déjà parlé d’Apollon, mais j’aime beaucoup aussi Eros, Menthé et bien d’autres.

C’est un ouvrage rafraichissant qui demande quand même qu’on suive attentivement les différentes péripéties car les temporalités se mêlent, les histoires se pénètrent (comme celle de Psyché que j’ai hâte de voir se poursuivre) et certaines personnalités me semblent encore difficiles à cerner : que cherche Héra ? Que veut Vénus ? Bref, j’aime finalement beaucoup déambuler à travers ces décors bleus ou roses qui me rappellent Un gars, une fille. Pourtant, ça partait mal : comme quoi, parfois, il faut essayer de s’accrocher.

Vous connaissez ? Vous aimez ?

Priscilla

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