Le Double pari de Mary Balogh

La collection Regency, c’est comme un petit bonbon acidulé et réconfortant. On sait (à peu près) à quoi s’attendre mais c’est toujours agréable, léger et frais. Quand j’en achète un, je sais avec certitude que je vais passer un bon moment et que je vais rire aussi ! Ce roman de Mary Balogh n’a pas dérogé à la tradition !

Voici la quatrième de couverture :

Devant les membres ahuris de son club, le duc d’Eversleigh annonce qu’il renoncera bientôt au célibat.

– Une épouse est un mal nécessaire. La première débutante venue fera l’affaire. Dans un mois, l’affaire sera bouclée.

– Un mois ? Impossible ! assurent ses amis.

– Pari tenu, réplique le duc, très sûr de lui. Il ignore que, pour faire taire les mauvaises langues qui la traitent de garçon manqué, Mlle Henrietta Tallant a parié qu’elle décrocherait une demande en mariage dans les plus brefs délais, proposition qu’elle n’a pas du tout l’intention d’accepter. D’autant qu’elle a choisi l’inaccessible duc d’Eversleigh, ce paon vaniteux qu’elle va se faire une joie de ridiculiser…

Le contexte est posé. Nous sommes face à deux individus aux caractères bien trempés qui décident de se marier sur un coup de tête et qui risquent de devoir assumer un coup de cœur. C’est assez drôle car de fait, les enjeux qui sont ceux des tomes des Bridgerton par exemple, les enjeux de mariage, sont vite mis de côté : ils ne sont que des moyens de gagner, de faire taire les autres. Ces deux âmes fières ne prendront conscience de ce qu’implique le mariage que bien plus tard.

Ce qui est passionnant dans ce roman, c’est que l’on découvre les personnages en même temps qu’eux-mêmes. Le duc d’Eversleigh semble un individu fier, hautain et détaché jusqu’à ce qu’on le découvre marié et soucieux du bonheur et du bien-être de son épouse. On sait qu’il la choisit pour s’amuser mais on le voit prendre cet « amusement » très au sérieux. Il devient le mari idéal, peut-être trop. Henrietta, Henry, quant à elle, ouvre progressivement les yeux sur la chance qu’elle a d’avoir rencontré cet homme et la jeune femme, excentrique et indépendante, devient peu à peu reconnaissante et soucieuse de rendre son mari fier. Très rapidement, un immense respect unit les deux personnages et on partage ce sentiment.

Ce sont des événements extérieurs au couple qui le font évoluer. Ce qui prête à sourire à de nombreuses reprises devient aussi la source du principal drame de l’intrigue. Henry n’arrive pas seule : dans son « contrat » avec le duc, elle a réussi à lui imposer ses frère et sœur, les jumeaux hauts en couleur, la gouvernante, le perroquet et le Saint-Bernard. Que d’aventures dans la grande demeure calme du duc ! Les enfants, téméraires et polissons, sont aussi pétris de bonnes intentions, incapables de laisser des enfants mendier sans les aider, de laisser leur grande sœur sans protection au cœur du danger. Car il y aura du danger ! Mais je ne vous en dis pas plus.

Je suis ravie de m’être laissée tenter et j’ai lu ce roman dans la journée, avec un grand plaisir. Je sais d’ores-et-déjà qu’un prochain « Regency » m’attend quelque part !

Priscilla

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