L’odyssée de Clarence de Corinne Javelaud

A chaque nouvelle parution de l’un de ses livres, Corinne Javelaud me fait l’honneur de me l’adresser, je l’en remercie fortement.

Corinne Javelaud a ce style bien à elle, une plume emportée qui semble avoir traversé les époques et les régions, elle transmet dans chacun de ses romans l’amour qu’elle porte à nos terroir, à la vie et à l’élégance du langage, qui s’est malheureusement perdu. Avec cette nouvelle lecture, l’auteure nous emmène en Corrèze au début des années 60. Clarence, amoureux de la nature et de ceux qui l’habitent, revient vivre sur les terres de son enfance, au décès de sa mère adoptive. Malgré le bonheur de certains de le revoir, Clarence va aussi déclencher des inimitiés et des conflits autour de lui.

Clarence est un jeune homme entier, il s’émerveille de ce qui l’entoure et ne supporte pas la malveillance et la cruauté, nous le suivons au fil des pages avec cette sensation d’être à ses côtés. Bien qu’ayant un coeur pur, Clarence va devoir faire la part des choses et ne pas laisser ses intentions passionnées lui faire perdre pied.

L’auteure nous surprend ici en plaçant un homme au centre de son histoire, elle me mène également vers un domaine qui m’est inconnu: les courses hippiques, qui révèlent à mes yeux un univers où l’acceptation de l’autre ne semble pas être le mot d’ordre. Il faut dire que le roman se déroule dans une époque assez hautaine où bien que le langage et les relations soient plus élégantes qu’aujourd’hui, ils mettaient tout de même un frein aux mélanges des genres.

Mais c’est véritablement la manière qu’a Corinne Javelaud de nous raconter les histoires, que je retiens à chaque dernière page tournée, poétique et détaillée, elle ne néglige aucun détail afin de nous transporter au coeur de cette univers qu’elle tisse au fil des pages.

Merci Corinne et Calmann Levy

Mag