Je suis heureuse de pouvoir vous parler de ce livre le jour de sa sortie, en effet c’est aujourd’hui le 12 mai que parait ce roman à la couverture si belle et à l’histoire énigmatique. Commençons par le résumé:
Pour Dana, jeune femme issue d’un milieu modeste, Basil Paternoster a tout du compagnon idéal : séduisant, éloquent et de bonne famille. Mais lorsque vient la rencontre avec les beaux-parents, dans leur vaste propriété de campagne lors d’un été caniculaire, les choses s’engagent mal. Ballottée entre les apéritifs qui n’en finissent pas, les traditions qui lui sont étrangères, et les échos de sombres secrets de famille, Dana doute. A-t-elle vraiment envie de faire partie de ce clan ? Alors que ses idéaux se brisent et que la réalité la rattrape, c’est tout son équilibre qui chavire. Et si le bonheur n’était qu’un piège bien cruel ?
Avec Paternoster, Julia Richard nous offre un page-turner choc et révoltant, porté par un message profondément féministe. Une vision terrible et percutante des sacrifices que font les femmes pour obéir aux normes de réussite sociale dans cette société impitoyable qui est la nôtre.
C’est un roman dont l’ambiance devient au fil des pages un peu plus dense et pesante, elle est par moment suffocante. Je n’ai cessé de vouloir rejoindre Dana afin de la guider et de lui faire entendre mon point de vue sur cette belle famille si étrange, sur la condition de la femme, sur l’amour dans sa généralité et sur ce qu’il n’est plus possible d’accepter en tant que femme. On sent cette jeune femme soumise à l’amour, prête à tout pour rester auprès de l’homme qu’elle aime, obligée de défendre ses origines et ses qualifications. La chaleur et l’éloignement de cette maison de vacances font monter une certaine pression, tout d’abord dans l’esprit de Dana puis dans celui du lecteur, la paranoïa fait son chemin au fil des chapitres, il faut dire que certaines scènes sont assez inquiétantes, mais je ne peux pas pour en dire davantage car cette histoire s’absorbe dans sa globalité afin d’en découvrir toute la saveur piquante et parfois amère.
On retrouve le thème de la domination masculine ici à coup de manipulation insidieuse, rendre l’autre dépendant, le transformer en lui ôtant ses essences profondes, en effaçant ses racines et en lui faisant oublier qui il est. C’est un roman sur l’identité et sur ce que l’on est prêt à perdre afin de gagner l’amour. La cause féminine ne devrait plus être une cause mais une évidence et une normalité, alors pourquoi l’auteure nous raconte t-elle ici des scènes qui font écho à ce que nous percevons encore dans notre société? Tout simplement parce que rien n’est encore acquis, malheureusement. Nos souvenirs d’adolescence, ceux qui ont vu naître nos premiers émois sont ici aussi évoqués, l’auteure touche juste car elle sait que cette phase de la vie nous rend fragile et maléable.
Un roman certes dérangeant mais qui amène à un questionnement profond et nécessaire.
Mag
Un sujet et une mise en scène qui m’intéressent beaucoup et ne sont pas sans me rappeler Le Dieu dans l’Ombre que j’ai lu y a pas longtemps ^^
Je note !
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Je ne connais pas Le Dieu de l’ombre, je vais me le procurer.
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J’en ai parlé récemment sur le blog si tu veux en savoir plus car si le thème y ressemble, l’ambiance est différente je pense 😉
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Oh je suis très très intéressée par ce toman ! Merci de cette découverte.
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