Je découvre cet auteur et donc son style si élégant et différent, en effet c’est un roman à part que nous propose Victor Guilbert avec des personnages hauts en couleurs et une enquête complétement décalée. En voici le résumé:
Marcel Marchand, excentrique espion des services secrets français, est assassiné par des agents de la CIA dans l’immense réserve d’accessoires d’un célèbre théâtre de New York : le Edmond Theater.
Avant de mourir, il a eu le temps de dissimuler, dans le fatras de décors et accessoires de scène, un mystérieux objet que la CIA comme la DGSE veulent récupérer.
Suspectant que l’identité de nombre de leurs agents est tombée entre les mains des renseignements américains à cause de cet espion décédé soupçonné de trahison, les services secrets français veulent envoyer un inconnu hors du circuit pour récupérer l’objet caché. Or, Marchand a eu le temps de griffonner un nom avant de pousser son dernier soupir : « Boloren ». Comme le nom de cet ancien flic, Hugo Boloren, qui s’ennuie dans sa formation de zythologue (« c’est comme œnologue mais pour la bière ») dans un petit village de montagne.
Le colonel Grosset, haut gradé de la DGSE et cousin de l’ancien commissaire d’Hugo Boloren, va donc le convaincre de partir à New York, de s’infiltrer dans le Edmond Theater, d’identifier et de récupérer l’objet caché. Et même si le colonel Grosset lui rappelle que sa mission se limite à retrouver l’objet caché et le rapporter en France, la petite bille qu’Hugo a dans la tête lui souffle de regarder plus loin. Alors qu’au milieu de ces brouillards, la tragédie rôde, prête à frapper Hugo Boloren de plein fouet.
Je serai curieuse de discuter avec l’auteur afin de connaître les lectures et écrivains qui l’ont influencés, on perçoit indéniablement des résonnances d’enquêtes d’Hercule Poirot avec pourtant une touche bien personnelle, il est intéressant dans ce cas de connaître les lectures qui ont bercées et marquées l’enfance de ce jeune écrivain en devenir que devait être Victor Guilbert.
Parlons à présent de l’histoire en elle-même, complexe mais passionnante, cette plongée au coeur d’un incroyable brouillard New Yorkais a en fait un double sens: le brouillard est également au coeur de cette enquête qui a pour but de résoudre l’assassinat d’un agent de la DGSE accroc aux chaussettes de luxe et tué dans le centre névralgique d’un théâtre comme vous n’en avez jamais vu. On se délecte des plaisirs culinaires: chocolats et bières reviennent en effet souvent dans les phases de réflexions d’Hugo Boloren, cet enquêteur étrange et dont les manies et les capacités étonnent tout au long du livre. Entouré de personnages plus rocambolesques les uns que les autres, il va chercher à comprendre les raisons de cet obscur assassinat dont le seul témoin semble être un accessoiriste hors du commun.
C’est surprenant, c’est fou et en même temps le drame est aux portes de cette histoire, il vogue dans le brouillard environnant et ne quitte pas cette lecture, qui indéniablement marque les esprits. Je suis donc curieuse de découvrir ce qu’a pu écrire précédemment l’auteur afin de comprendre quel est son univers global, cette excentricité est-elle permanente ou est-ce un choix pour ce dernier roman en date?
Mag
J’aime beaucoup le personnage d’Hugo, j’ai hâte de le retrouver !
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