La Traversée des temps – Tome 2 – La Porte du Ciel d’Eric-Emmanuel Schmitt

C’est avec une grande hâte et presque prises de frénésie (non, aucune exagération dans mon propos !) que Magali et moi nous sommes jetées dans la lecture du second volume de La Traversée des Temps d’Éric-Emmanuel Schmitt, La Porte du ciel. Nous étions complètement tombées sous le charme de cette plume et de cette histoire avec Paradis Perdus, dont vous pouvez retrouver notre chronique ici.

Encore une fois, nous ne pouvons nous permettre de vous offrir un résumé de ce roman, tant il est riche, et surtout parce qu’étant une suite, il est difficile de le raconter sans spoiler la première partie. Nous nous contenterons donc de vous exprimer notre ressenti.

En ce qui me concerne, la magie a opéré différemment. Chaque paragraphe de Paradis Perdus m’avait tenue en haleine, au point de ressentir un besoin réel de connaître la suite. Ici, le rythme perd un peu en intensité, dans la première partie. Mais cela se justifie : Noam doit comprendre ce qui lui arrive, savoir où il est et pourquoi il y est. Et puis, il y a Noura, la femme que Noam passe son temps à chercher et à fuir. Un amour pur, passionnel et, en tant que tel, destructeur autant que salvateur.

Cette fois, nous sommes en Mésopotamie. Ce tome nous apprend encore beaucoup de choses : la naissance de l’écriture, de la littérature, du commerce mais aussi des ambitions expansionnistes. Deux nouveaux mythes bibliques prennent vie sous la plume de l’auteur, la tour de Babel et le sacrifice d’Abraham. Éric-Emmanuel Schmitt parvient encore avec brio à romancer ces histoires atemporelles en les délestant de leur sens religieux, afin d’être en adéquation avec cette époque, où le Dieu unique ne faisait pas encore l’unanimité.

Il faudra attendre l’arrivée de Noam à Babel pour que le rythme reprenne sa course effrénée. Les personnages de Gawan, de la reine Kubaba et d’Abram sont attachants et hauts en couleurs. Nemrod lui-même a quelque chose de fascinant, je trouve, malgré toutes les horreurs qu’il engendre. A partir du moment où toutes ces destinées croisent celles de Noura et Noam, il redevient impossible de poser le roman. Trahisons, complots, mensonges, amour et manipulations cadencent la narration.

S’il faut se montrer patient pour que le récit dans le passé prenne autant d’ampleur que dans le premier volume, j’ai trouvé que la narration du présent gagnait, elle, en intensité dans ce second opus. Il me tarde de savoir comment les personnages vont s’en sortir au cœur de cette menace terroriste mondiale et l’on sent nettement les destins s’entrelacer dans cette ultime rencontre.

Bref, un tome différent, qui ménage un peu plus ses effets, qui prend le temps, mais qui me donne, une fois de plus, une grande envie de découvrir le suivant !

Priscilla

Mon avis rejoint une nouvelle fois celui de Priscilla, elle a parfaitement évoqué les points forts de ce deuxième tome. Il est encore une fois extraordinairement riche et c’est sur ce point que je vais tenter de vous faire comprendre mon ressenti. On apprend sans cesse dans cette saga d’Eric-Emmanuel Schmitt, on le fait avec plaisir et facilité à travers cette incroyable histoire dont les rebondissements font parfois tourner la tête tant on ne les sent pas venir. Les notes de bas de pages sont une source de découvertes, je n’ai pu me retenir de les partager avec mes proches et même mes collègues de travail car je l’avoue, d’ordinaire je ne suis pas une grande amatrice des leçons sur l’évolution de l’humanité.

Une nouvelle fois j’ai aimé puis détesté Noura, comme dans le premier tome elle est celle sur qui je n’ai pas d’opinion arrêtée, probablement parce qu’elle garde en elle toute la complexité de la femme mais au aussi parce que l’auteur ne cesse de la soustraire à notre regard et à celui de Noam. De nouvelles et encore intenses rencontres jalonnent la route de Noam, des personnages qui sont tout sauf anodins et qui marquent de leur force, de leur bonté ou de leur folie, la route de celui dont j’ai hâte de retrouver les aventures.

Nous sommes avec La porte du ciel, davantage dans le fond et moins dans l’intensité, le plaisir jubilatoire met un peu plus de temps à venir, il est au final différent mais quel talent de parvenir à nous passionner avec tant de puissance avec une telle prise de risques. L’envie de poursuivre l’aventure est toujours intacte.

Mag

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