Dolores Claiborne de Stephen King

Il était plus que temps que je découvre ce monument de Stephen King, il faisait parti des rares ouvrages de la grande période de l’auteur que je n’avais pas encore lu, quel plaisir une nouvelle fois!

Voici le résumé:

À Little Tall, on ne sait toujours pas exactement ce qui s’est passé il y a trente ans, et si l’accident, qui a coûté la vie au mari de Dolores Claiborne, le soir de l’éclipse, était vraiment un accident.
Aujourd’hui, la vieille dame indigne est à nouveau soupçonnée ; la riche et sénile Vera Donovan, dont elle est la gouvernante depuis des décennies, est découverte morte dans sa demeure.
Seul témoin et seule héritière, Dolores fait figure de coupable idéal.
Elle n’a désormais plus le choix ; elle doit passer aux aveux.
Raconter les étranges phobies qui habitaient sa maîtresse, ce souvenir.. Et l’horreur qu’elle a vécu il y a trente ans.

C’est un des rares romans de l’auteur où le fantastique n’a pas sa part et c’est une extraordinaire occasion de se rappeler à quel point Stephen King est un extraordinaire conteur. Parvenir à, durant près de 330 pages ( édition brochée de 1993) avec une seule voix: celle de Dolores, tenir le lecteur en haleine sous la forme d’une narration faite d’aveux, est à mes yeux un incroyable exploit. La vie de Dolores est celle d’une femme incroyablement forte, mère de 3 enfants et bien que l’on ne puisse pas la qualifier d’instruite, l’intelligence, l’empathie et la bonté, font de cette mère et cette épouse, un personnage passionnant pour qui mes sentiments n’ont fait que s’approfondir au fil des pages. La franchise et l’implication de Dolores dans l’éducation de ses enfants, dans son travail, dans l’assistance qu’elles portent à Vera et à son entourage, en font une femme terriblement attachante. Elle dévoile au fil de sa narration qu’elle est aussi un lionne qui prendra les décisions nécessaires pour protéger les siens, elle est indéniablement le genre de femme dont Stephen King souhaite mettre en avant le courage et l’abnégation, des traits de caractère que j’ai pu retrouvé dans le roman Rose Madder.

La description des scènes que nous fait Dolores donne à ces heures de lecture la sensation d’une confession qui nous est adressé à titre personnel, cette impression de découvrir Vera, Joe, Selena devant nos yeux, on s’accroche à chaque mot avec le souffle suspendu, jusqu’à la ligne finale. Le portrait de cette femme inoubliable restera dans mon esprit de façon indélébile, c’est évident, il ne me reste plus qu’à découvrir si l’adaptation de ce grand roman est d’une aussi grande fidélité que ce que l’on en dit.

L’œuvre de Stephen King est tellement diverse, que son lectorat s’étend de façon générationnelle et incroyablement hétéroclite, il est un des rares auteurs à rassembler dans son escarcelle des fans inconditionnels de fantastiques, d’horreur et de lectures bien plus classiques dont les personnages sont l’axe essentiel et poignant.

Avez-vous lu Dolores Claiborne? L’avez-vous, comme moi, profondément aimé?

Mag

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