J’arrive à la fin de cette fabuleuse saga japonaise (il me reste un tome, le cinquième étant un préquel). J’aime toujours autant, même si cette fois, j’ai eu plus de difficultés à me replacer dans l’histoire, la géographie et l’arbre généalogique des personnages. Note pour le suivant : le lire dans peu de temps !
Voici la quatrième de couverture :
« Tu conquerras la paix en cinq batailles : quatre victoires et une défaite. »Takeo parviendra-t-il à apporter la paix sur les Trois Pays comme l’annonce la prophétie ? Après leur union secrète au temple de Terayama, Takeo et Kaede sont plus résolus que jamais à prendre possession de leur héritage et venger sire Shigeru. Tandis que le jeune homme tente de rallier à sa cause le pirate Fumio Terada, Kaede est victime d’un chantage diabolique… Lorsque enfin la lune se lève sur la dernière et terrible bataille, l’issue est plus que jamais incertaine…
Il est toujours difficile de chroniquer une saga parce qu’il ne faut pas trop en dire pour éviter de dénaturer l’œuvre et en même temps essayer d’éviter les redites par rapport aux tomes précédents.
Dans ce troisième tome, nous retrouvons nos héros ensemble et décidés à se battre pour faire régner la justice espérée par leurs amis décédés. Les rapports de force ayant été modifiés, les alliés deviennent des ennemis, les ennemis deviennent des alliés : il faut avancer dans la brume en espérant voir une éclaircie tout en se préparant à l’orage. Takeo est tout aussi adulé qu’il est détesté par la Tribu et par ceux de Sheishuu ou Maruyama. Kaede est très attendue, mais, en tant que femme mariée, elle n’a aucun véritable pouvoir. Takeo doit unifier ses terres et combattre Araï et la Tribu, mais il lui faut aussi asseoir son pouvoir. De ces deux actions importantes et contradictoires naîtra une nécessité : Kaede et Takeo doivent se séparer, elle restera pour renforcer leur pouvoir, lui continuera la guerre.
Eloignés, nos deux héros renoueront avec les difficultés qu’ils avaient rencontrées quand ils étaient seuls. Dans cet opus, la tonalité épique est omniprésente. Les combats menés par les hommes de Takeo rythment le récit, à l’instar de la prophétie (cinq batailles), on comprend les stratégies, on ressent les peurs et les fureurs des soldats, on s’effraie des massacres, tout est mis sous nos yeux. Parallèlement, les luttes de Kaede seront moins armées, mais tout aussi douloureuses. J’ai été révoltée par le sort qui lui était réservé. Toutefois, le personnage est moins central que dans les deux autres tomes. J’ai trouvé la jeune femme plus éteinte, moins touchante, comme si son rôle d’épouse, qui l’agace tant, finissait quand même par triompher de son caractère. Pourtant, la fin… Quelle scène affreusement touchante, j’en ai eu des frissons !
J’ai, par contre, bien apprécié de suivre un peu Shizuka et d’entrer plus intimement dans une famille issue de la Tribu. Les choses se précisent. Au sein même de ce groupe, tout le monde n’est plus à mettre dans le même panier et j’ai été soulagée de pouvoir retrouver Kenji. Néanmoins, les règles de ce clan sont assez affreuses et le sort réservé à Yuki fait froid dans le dos. Du côté des autres clans, les personnalités s’affirment aussi et Araï a une évolution très intéressante : celui qui avait été l’allié de Kaede depuis le début change complètement au contact du pouvoir et laisse transparaître sa part d’ombre, au point de ne plus hésiter à trahir, constamment.
C’est donc, comme vous pouvez le constater, avec un immense plaisir que j’ai poursuivi ma lecture de cette saga qui gagne à être connue. Le Père-Noël m’a déjà apporté le tome suivant (il est vraiment trop fort ce Père-Noël !) et je n’attendrai pas aussi longtemps pour découvrir la fin de cette histoire.
Priscilla
Ma chronique du premier tome : Le Clan des Otori I – Le Silence du Rossignol
Ma chronique du deuxième tome : Le Clan des Otori II – Les Neiges de l’exil
J’ai entendu parler de cette saga. Ce que tu en dis donne envie 🙂
J’aimeAimé par 1 personne