De Cape et de Crocs d’Ayroles & Masbou

Vous le savez, je ne suis pas une grande connaisseuse de l’art de la bande-dessinée, mais comme vous avez pu le constater, je me soigne petit à petit. Celle dont je vais vous parler aujourd’hui est un petit bijou dont on m’avait vanté les mérites il y a longtemps déjà. J’ai découvert les deux premiers volumes publiés ensemble aux éditions Delcourt grâce à ma médiathèque et je peux vous dire que j’ai réservé les deux suivants.

Voici la quatrième de couverture :

Le rideau se lève sur la Venise du grand Siècle, cité des saltimbanques et des spadassins, où le verbe est une arme et l’escrime est un art. Dans ces deux domaines, Armand Raynal de Maupertuis et Don Lope de Villalobos Y Sangrin sont passés maîtres. Le premier est Gascon, fine lame, poète, hâbleur, rusé : c’est un renard. Le second est Andalou, bretteur redoutable, hidalgo ombrageux, féroce parfois : c’est un loup. Ces deux gentilshommes en quête de gloire et de fortune vont embarquer pour une chasse au trésor qui les mènera de geôles en galères, d’abordages en duels, jusqu’aux confins du monde.

J’ai tout aimé de ce chef-d’œuvre. Et je commencerai par ce qui m’a immédiatement éblouie : les références littéraires ! On y trouve tellement de choses et je suis certaine de ne pas avoir tout repéré. Mais je me suis délectée d’y déceler Molière, La Fontaine, Le Roman de Renart, Cyrano bien sûr (un de mes personnages préférés de la littérature française – que je connais…), les filons des grands romans d’aventures. C’est un régal pour quiconque est amoureux des classiques français, et il ne s’agit pas de juxtapositions de citations, c’est bien plus subtil. Toutes les références ont un lien direct avec l’histoire et apportent un élément à l’intrigue.

Les personnages ensuite. Les héros sont vifs, rusés et attachants. Les camarades ou ennemis qu’ils rencontrent ont tous leur charme : certains sont immédiatement repérés comme les méchants, à l’instar de Mendoza ou du Signor Cénile, personnage croisé entre Harpagon, Géronte et Arnolphe ; d’autres immédiatement repérés comme les gentils, à l’instar du lapin Eusèbe qu’on ne peut pas tuer parce que « il est trop mignon » ; et enfin de nombreux inclassables qu’il me tarde de pouvoir ranger dans l’une ou l’autre des catégories comme Raïs Kader ou Andréo.

L’histoire est passionnante. On est vraiment sur le schéma du bon roman d’aventures avec des enlèvements, des arrestations, des faux procès, des pirates, des galères… J’adore ! Le rythme est très enlevé et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Et c’est sans compter les petites touches d’humour qui parsèment la lecture. Un vrai régal pour les yeux donc que cette bande-dessinée dont les dessins n’ont rien à envier à l’écriture enlevée et très riche. Je signe pour la suite avec plaisir !

Vous connaissez ?

Priscilla

8 Comments

  1. J’aurais tellement aimé apprécier cette oeuvre que tout le monde aime mais je me suis arrêtée au premier album tant je n’accrochais pas aux personnages et à leur gouaille. C’était trop surjoué pour moi ><
    Contente que ce ne fut pas le cas pour toi

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