1Q84 (Tome 2) de Haruki Murakami

Je n’ai pas pu attendre très longtemps avant de dévorer la suite d’1Q84 d’Haruki Murakami. Et je pense que je me jetterai sur le tome ultime très bientôt également.

Voici la quatrième de couverture qui, vous allez vite vous en apercevoir, ne révèle rien, et pour cause…

Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n’existent pas en ce monde. Mais c’est dans notre coeur, ce monde à part, qu’elles se construisent pour y vivre. Le Livre 1 a révélé l’existence du monde 1Q84. Certaines questions ont trouvé leur réponse. D’autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l’air, est-elle ce lieu ou sommeille notre double ? Ceux qui s’aiment ne sont jamais seuls.
Le destin de Tengo et d’Aomamé est en marche.

Ce tome est bien plus retors que le précédent, mais tout aussi fascinant. Tout lecteur s’attend à avoir des précisions sur cet univers onirique si bien ancré dans la réalité du 1984 de Tengo et Aomamé. L’intrigue se corse et l’auteur nous laisse penser que nous aurons rapidement des éclaircissements. La scène centrale de rencontre entre Aomamé et le fondateur des Précurseurs est l’acmé du roman et de l’histoire, croit-on d’abord. Bien sûr, on apprendra des choses… Mais elles ne feront qu’accentuer le flou artistique qui nimbe les Little People, les Perceiver et les Receiver.

Qui est qui ? Qui fait quoi ? Qui est destiné à quoi ? Impossible encore de le dire.

Aomamé et Tengo n’ont jamais été aussi proches, mais il est écrit quelque part, qu’ils ne se retrouveront pas… Quoique… La fin… Bref !

Le lecteur avance dans une brume qui semble s’épaissir à chaque coup de vent qui devrait la dissiper. On ne sait pas plus qui est Fukaéri, ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche à faire. Pourquoi des individus disparaissent-ils ? Et où ? Pourquoi ne sont-ce que les personnages secondaires ? Kyoko, Ayumi, Komatsu… Où est le Mal ? Comment faire pour le canaliser ? Est-ce seulement possible ?

Tengo ouvre les yeux sur ce monde qu’il voulait absolument tenir à distance, garder dans un coin de son cœur comme un univers de fiction, mais il finit par y être essentiel, peut-être à en devenir l’essence même. Après avoir compris ce qu’il était, ou n’était pas, enfant, Tengo devra découvrir ce qu’il est destiné à incarner, adulte. Aomamé, pleine de certitudes, se voit trahie par les faits dans l’exécution même de ses desseins les plus arrêtés. Fukaéri semble savoir des choses, mais ne pas pouvoir les nommer.

De nouveaux personnages apparaissent, notamment Ushikawa, semant leur propre part de trouble sur une narration déjà envoûtante de silence et de mystères. On découvre, grâce à Aomamé, l’intrigue de La Chrysalide de l’Air, mais ça nous laisse plus de questions que de réponses.

Et pourtant, malgré ce flou dont, j’en suis navrée, je ne peux vous préserver, j’ai encore une fois été complètement ensorcelée par cette narration qui conjugue poésie (la splendeur et le magnétisme des deux lunes, du rite d’initiation), violence (de toutes sortes), menace, danger et calme plat. Nous sommes transportés malgré nous dans les méandres d’une réalité qui n’est pas la nôtre, mais qui n’en est pas si éloignée. Je crois que cette lecture me marquera pour longtemps.

Je reviens vous en dire plus quand j’en saurai moi-même davantage. En saurai-je un jour le fin mot ? Mystère… Mais soyez sûrs d’une chose, je me régale !

Priscilla

6 Comments

    1. Oui, il faut avoir l’esprit ouvert et prêt pour ça… C’est un univers très particulier et bizarrement assez lent, malgré tous les mystères qui y planent. Ce sera pour 2022, c’est sûr 😊

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