J’ai, à de nombreuses reprises entendu parler de l’auteur et du roman, il était temps que je le découvre. En voici le résumé:
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse tout à la fois sœur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve humaine.
Ce roman est véritablement surprenant et d’une qualité d’écriture assez impressionnante. L’idée d’écrire un roman, dont le principal personnage est un garçon qui ne parle pas et dont on sait très peu, est un pari très osé et Marcus Malte l’a relevé avec brio. Il nous embarque durant plus de trois décennies et de nombreuses rencontres plus ou moins belles et riches. En effet, ce garçon est à part, hormis sa mutité, il est comme un éternel enfant, il découvre les codes et les lois de la vie en société, les relations avec les autres , il est par conséquent assez manipulable, ce dont certains vont profiter.
Mais ce roman est aussi et surtout une superbe histoire d’amour, la plus pure et la plus vraie possible. Voir et découvrir ce garçon à travers les yeux de ses rencontres en fait la plus belle des découvertes et toujours avec la beauté de ce style, cette écriture si fluide, si poétique, ces rappels historiques qui en font dans sa globalité une œuvre merveilleusement riche. On découvre, on apprend, on aime, on pleure. L’auteur joue avec nos sentiments, nos sens, nos émotions les plus profondes et c’est un magnifique moment de lecture qui en ressort.
C’est un véritable coup de coeur, car même sans nom, ce garçon est le plus pur de tous les êtres et l’une de mes plus belles rencontres littéraires.
Mag
Ah, que tu me fais plaisir ! Ce livre est un bijou, je suis convaincu qu’on en parlera encore dans très longtemps. Content que tu sois de la partie de ceux qui ont apprécié 😉
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Oui tu m’en avais parlé il y a quelques temps déjà. Il m’a retourné, entre tristesse et joie.
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