Ce roman dont je vous parle aujourd’hui est pour moi un roman purement psychologique, il ne faut pas vous attendre à un thriller. C’est une introspection que doit faire Anna dans ses souvenirs, on découvre avec elle au fil des pages les souvenirs qui lui reviennent et l’importance qu’ils ont.

Ce livre commence de façon épistolaire, le père d’Anna lui écrit afin de lui apprendre sa maladie qui gagne du terrain, il tente aussi de la revoir et se faire pardonner quelque chose qui pour l’instant reste une énigme pour le lecteur. De son côté Anna est perdue aussi bien dans ses sentiments que dans ses souvenirs. Elle a verrouillé son passé et sa mémoire, mais ces courriers qu’elle reçoit de son père vont ouvrir une brèche qui va peut-être la mener jusqu’à sa vérité profonde et non pas celle qu’on a tenté de lui mettre en tête. Une histoire dont le rythme n’est pas l’élément principal en effet, on vit au fil des souvenirs d’Anna, ils reviennent par bribes, par séquences et certains sont dérangeants, on voudrait secouer ces adultes qui traversent l’enfance de cette jeune fille et qui en abusent de multiples façons. Anna aime son père avec passion, une certaine forme d’Œdipe, une version moderne de Peau d’âne, à chacun d’interpréter ce qu’il va découvrir dans ce roman. Car il est sujet ici aussi de sensibilité à certains thèmes le bien ou le mal dans une relation parentale, les erreurs de chacun, la maladie qui amène à une condition d’enfant pour ce père, donc les rôles sont inversés. Un roman que j’ai trouvé profond et riche, car il parle aussi de la difficulté de bien faire en tant que parents, de compenser les pertes et les manques.
Une nouvelle facette que je découvre de Nathalie Gendreau, que j’ai découverte avec Norman, mon fils:
https://livresque78.wordpress.com/2019/04/09/norman-mon-fils-de-nathalie-gendreau-et-jimmy-edmunds/
Sujet trop sensible pour moi (mes parents n’étaient pas trop à la hauteur)
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